- hectisie
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⇒HECTISIE, subst. fém.MÉD., PATHOL., vx. Synon. de étisie et, p. méton., consomption; extrême maigreur. Mme de Beaumont, consumée d'hectisie, avait écrit du Mont-Dore à M. Joubert : « Je tousse moins, mais il me semble que c'est pour mourir sans bruit » (A. FRANCE, Génie lat., 1909, p. 281).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1835 et 1878. Étymol. et Hist. [1570 « fièvre caractérisée par une consomption progressive » ds BL.-W.1-5], 1743 (Trév.). Formé d'apr. phtisie, sur hectique.
ÉTYM. Déb. XVIIIe, étisie; hectisie, fin XVIe; du lat. hecticus. → Étique, hectique.❖1 Vx. Maladie qui consume le corps. ⇒ Consomption, langueur, phtisie.1 (…) l'étisie est déclarée à Rome maladie contagieuse (…)Chateaubriand, cité par Sainte-Beuve, t. II, p. 170.2 Que la médecine ait des noms pour exprimer ces grands écarts de la nature humaine; qu'elle soutienne que le génie est une maladie du cerveau; qu'elle voie dans une certaine délicatesse morale un commencement d'étisie (…)Renan, Vie de Jésus, XXVIII, in Œ. compl., t. IV, p. 367.2 Mod. (méd.). Émaciation provenant d'une maladie chronique. || Amaigrissement allant jusqu'à l'étisie.3 (1753). Fig. et vx. État de dépérissement (d'un pays, d'une entreprise).❖CONTR. Adiposité, embonpoint, obésité.
Encyclopédie Universelle. 2012.